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18. 2. 1858
lf. Nr.
Aussteller
Fanny Strobl
Empfänger
amie A.
Ma très chère amie,
à en juger des apparences, notre amitié a souffert le sort de ce qui passe sur la terre ; mais il y a un quoi, nous ne savons guère le nommer, il est dans la nature de l’ une et de l’autre, qui nous prédit l’ inaltérabilité d’ une amitié au dessous des circonstances qui en hâtent quelquefois les danseurs pour l’ éprouver dans le feu des réalités. Il y avait un silence parmi nous, qui a sablé ne vouloir plus finir, et j’avoue que j’avais nulle intention à le rompre, aussi peu que j’eus l’ intention à le garder obstinément, tant que vous n’ancrez parler. Je suis sûre d’être comprise par vous dans mon silence.
Le départ d’ Emilie m’a beaucoup affligée, et je fus toujours en attendent sa première lettre, pour qua m’ apportât quelques nouvelles et d’ elle et de vous. Sa lettre et la vôtre sont venues ensemble, elles n’ont tentes deux rassurée sur votre sort et celui d’ Emilie.
Votre petite Sofie vous fera passer à vous et à M. votre époux en revue tous les charmes, dont vous avez goûté en petites intervalles dans les premières années de votre mariage. Les chansons de Sofie l’emporteront sur les airs, de Charles qui ont fait resonner mélodieusement les murs de Tischingen. A qui ressemblent elle ? Elle commence sans doute à faire des efforts pour marcher, et prétend encore tous vos soins, que Jeannette et Marie s’appliqueront de vous remplacer auprès d’elle.
Elles ne seront pas toujours d’accord dans les soins qu’elles veulent prendre Mas( ?) dames fort faire le plus jolies robes chez Gegenbauer, …ais je bien vous fe( ?)rier dans la première occasion de m’ ennoyer un petit paquet de farine de moutarde dans la même boîte, où G. envoie la robe. Je vous indiquerai le jour et vous n’avez rien à faire que de lui envoyer ce paquet sous l’ adresse, lui assignant que c’ est à Mme. De Gunter, qu’il doit l’empaqueter avec la robe.
Je vous prie de me dire, ce( ?) que Hofbauer est devenu. Mme. Hasl m’ a écrit que tel et tel marchand a acheté le négoce de Salzinger, et voilà donc celui de Hofbauer ? M. Tietze est il encore votre voisin ? Il a été commis chez Mme. Gunter mais on ne le loue guère ici. Il est presque peint comme un aventurier. Sa femme est de Budweis connue intimement de Mme. Blumentritt. Lui, il est mauvais économe, accoutumé de deponser beaucoup sans avoir jamais rien. Le présent ressamblentil( ?) au passé ?
Je vous prie de faire mes compliments à M. votre époux et à vos parentes incluses tous et tantes
Faites aussi mes compliments à Mlle. Haslacher.
** Embrassez vos enfants de ma part, et continuez l’attachement dans l' éloignement pour votre Fanny Strobl